dimanche 29 juillet 2012

Zellers fermera ses magasins en mars 2013


Bon, pas de surprise ici, c’était tout de même à prévoir !

Target a acheté 189 magasins Zellers au Canada, sur environ 250 magasins au total. C’est bien évident que Target a acheté les magasins Zellers qui avaient selon eux le plus de potentiel (les plus grands et / ou les plus performants, et ceux qui étaient finalement dans des sites ayant les plus de potentiel de développement).

Et les magasins Zellers qui restaient étaient les plus petits, les moins performants, et souvent dans les petits marchés – Magog, Granby, Alma, Valleyfield, Rivière du Loup, Victoriaville, Drummondville, Val d’Or, Chibougamau, et Jonquière.


On note que certains sont dans la grande région de Montréal : Châteauguay (surprenant que ce magasin ne soit pas pris par Target ou Wal-Mart), Terrebonne, St-Jérôme (St-Antoine), Montréal-Nord.


Ces magasins Zellers restants étaient souvent dans des marchés où Wal-Mart avait implanté un magasin plus grand et mieux situé.


Je ne sais pas pourquoi, mais je constate que malheureusement Target n’a pris aucun magasin Zellers au Saguenay Lac-St-Jean  (Alma, Jonquière, Chicoutimi) ?


Avec seulement 65 magasins de cette qualité au Canada, c’est bien évident que la chaîne Zellers n’avait plus d’avenir. Maintenir ces magasins aurait difficilement été rentable, et ces magasins étaient en plus dans des marchés plutôt éloignés les uns des autres.


Et bon, devant la concurrence de Wal-Mart et Target, Zellers n’avait plus aucune chance dans ces conditions !


Bien dommage, mais la marque Zellers avait été laissé au quasi abandon, car ces magasins étaient souvent vieillots, mal éclairés et approvisionnés. Avec les années, Zellers s’était simplement écrasé devant Wal-Mart.


Qu’est-ce que HBC va faire avec ces sites ? On mentionne la possibilité de convertir certains de ces sites en La Baie ou en Déco-Découvertes (la chaîne d’articles de maison de HBC), mais je n’y crois peu en ce qui a trait aux sites du Québec – peu sont appropriés pour accueillir un magasin La Baie ou Déco-Découvertes.


Il y a aussi la possibilité qu’une petite poignée deviennent des centres de liquidation HBC, mais soyons clairs, la presque totalité des 15 Zellers restants au Québec seront simplement fermés.


Mais pour d’autres, cette fermeture devient une opportunité et ces sites seront sûrement analysés prochainement par les chaînes d’alimentation (Maxi et Super C surtout), les quincailleries, les Tigre Géants, etc.


Pour votre information, j’étais aussi interviewé vendredi à la chaîne Argent à ce sujet: 


La Baie va fermer la plupart des Zellers
26 juillet 2012 | 12h42 

ARGENT
Simon Lord

La Compagnie de la Baie d'Hudson (HBC) mettait jeudi les derniers clous dans le cercueil de Zellers en annonçant qu'elle fermera bientôt la plupart des magasins qui lui appartenaient encore.

(Photo: Agence QMI)
HBC possède 64 Zellers au pays dont 15 au Québec. Environ 6400 emplois pourraient disparaître au Canada, tandis que dans la Belle Province, le nombre oscillerait autour de 1500. Les baux des autres établissements Zellers ont été acquis par Target en 2001. Le détaillant américain a versé 1,8 G$ pour 189 emplacements à travers le pays.

HBC n'a pas encore fixé la date exacte à laquelle seront fermés les magasins, mais dit qu'elle ne poursuivra pas l'exploitation de la plupart des Zellers restants au-delà de mars 2013.

Le nombre exact d'établissements qui mettront la clef sous la porte n'a pas encore été déterminé. Certains des magasins situés dans « quelques emplacements sélectionnés » pourraient changer de nom et demeurer ouverts « dans un avenir prévisible », explique Tiffany Bourré, porte-parole de HBC.

HBC n'a pas encore déterminé quelle bannière ornerait ces magasins. Les experts ne croient pas, toutefois, que ceux-ci opéreraient dans le même créneau que Zellers. Ils seraient plutôt transformés en La Baie, en centre de liquidation La Baie, voire même en Déco Découverte, ou Home Outfitters.
« Si HBC ne garde qu'une poignée d'établissements dans le même créneau que Zellers, les économies d'échelle seront encore plus faibles et ces derniers seront encore moins compétitifs face à Wal Mart et éventuellement Target », explique Joël Paquin, président de Paquin recherche et associés, un consultant en commerce de détail.

Remercier les employés

Un des syndicats de Zellers qualifie la décision de « grosse déception », même s'il l'avait vu venir de loin.

« Il y a certainement eu une entente entre HBC et Target afin que les Zellers dont les baux n'ont pas été rachetés soient fermés. Sinon, pourquoi ne pas avoir vendu ceux-ci à des détaillants comme Winners? », a martelé Tony Filato, président des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce Canada, local 500.

Le syndicaliste représente les 150 travailleurs des Zellers de Montréal-Nord et de Terrebonne. « Ils seront flushés. Target dit qu'il créera de l'emploi. Au final, je n'en suis pas si sûr », a-t-il dit.

Bon choix

HBC examinait ses options stratégiques relativement à Zellers depuis la conclusion de son entente avec Target en janvier 2011.

« Après une analyse et de nombreuses discussions, il nous est apparu évident que la poursuite des activités de Zellers dans le cadre actuel ne serait pas viable, particulièrement compte tenu de la répartition géographique des magasins restants », dit Mme Bourré.

À la suite de la vente des 189 établissements, HBC s'est retrouvée avec les sites les moins intéressants et productifs, explique Daniel Baer, expert canadien du secteur du détail chez Ernst & Young. La fermeture de ces magasins est donc, en ce sens, une bonne décision.

« Plus qu'avant, dans le secteur du détail, il faut focaliser ses énergies sur une seule chose, ce que fait maintenant HBC en se concentrant sur La Baie. Peut-être qu'ils se préparent à l'arrivée possible du détaillant américain Nordstrom au Canada », dit-il.

Joël Paquin estime par ailleurs que Zellers avait « définitivement mal vieillit ».

Des clients d'un Zellers de Longueuil, sondés par Argent, ont dit ne pas être « dérangés outre-mesure » par la fermeture. « Une grosse chaîne c'est une grosse chaîne. Ils n'ont pas de sentiment quand vient le temps de congédier des employés. Je ne vois pas pourquoi j'aurais de l'attachement pour un gros détaillant », a lancé une acheteuse.

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