samedi 30 juillet 2011

Part de marché attendue de ces supercentres de Walmart




On a entendu des « avis de spécialistes » mentionner ces derniers jours que WM pourrait avoir « 15 % d’impact » sur le marché alimentaire au Québec.

On se calme! Pour avoir cette part de marché, il faudrait que les 54 magasins WM soient TOUS convertis en supercentres, et qu’ils vendent tous plus de 1 million de dollars en alimentation par semaine!

On dit donc pas mal n'importe quoi! (Quand on compare sans trop réfléchir avec les États-Unis, je crois qu’on oublie que la part de marché élevée en alimentation de Wal-Mart comprend aussi les 560+ magasins club entrepôt Sam’s Club, des magasins de type Costco!)

Ce que j’en pense? Le marché alimentaire total québécois était de l’ordre de 21 milliards de dollars en 2010. Sur l’hypothèse d’environ 40 supercentres à maturité (à ce jour, au Québec, environ 30 magasins WM actuels peuvent facilement être convertis en supercentre), je m’attends donc à une part de marché de ces supercentres de l’ordre de 6 % du total du marché alimentaire québécois.

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Articles des Les Affaires à ce sujet :


Walmart ne prendra pas plus de 6% du marché
Dominique Froment . les affaires.com . 15-07-2011
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Photo : LesAffaires.com
Se peut-il que Walmart se contente du seuil de rentabilité sur ses produits alimentaires?

«La question est pertinente, mais je ne le crois pas, répond Joël Paquin, président de Paquin Recherche et Associés, une firme spécialisée dans les études de potentiel de marché et de localisation. Mais aux États-Unis, lorsque Walmart ajoute une épicerie à ses magasins, les ventes des articles non alimentaires augmentent de 20 à 25%. Ce qui fait que le géant américain pourrait effectivement se contenter de marges de profit très faibles dans l’alimentation.»

Cela dit, M. Paquin estime que Walmart, qui vient d’ouvrir ses trois premiers «Supercentre*» au Québec, réussira à accaparer une part de marché non négligeable de 6% (le marché total est d’environ 21 milliards de dollars), ce qui est semblable à Costco, mais loin de Metro et Loblaw, dont la part de marché est près de 30 % chacune.

M. Paquin juge très exagérée la part de marché de 15% que prévoient d’autres consultants. «Pour arriver à ce chiffre, il faudrait que les 54 Walmart du Québec soient tous convertis en Supercentre et qu’ils vendent chacun pour un million de dollars de denrées alimentaires par semaine, ce qui est impensable.»

Par ailleurs, M. Paquin se dit peu impressionné de sa première visite au nouveau «Supercentre» Walmart de Mascouche. «C’est un concept canadien que Walmart a importé au Québec. Ils vont devoir faire leurs devoirs.»

Le consultant trouve que le design de la partie alimentaire n’a rien d’original et nous ramène dans les années 80. «Rien pour écrire à sa mère non plus pour la variété de produits périssables.»

Les boîtes de carton des fournisseurs ne mettent pas en valeur les produits de charcuterie. Le rayon des fromages est moins intéressant que celui de la plupart des supermarchés. La variété de produits semble peu élevée.

«Dans l’ensemble, la présentation est meilleure dans la plupart des supermarchés du Québec que dans le Walmart de Mascouche, affirme M. Paquin. Mais il ne faut pas sous-estimer les gens de Walmart; ils apprennent vite.»

*Supercenter est le nom des magasins Walmart aux États-Unis qui abritent une épicerie. Mais ce nom ne sera pas utilisé au Québec.


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